bois taillés et bris collés
François F.
Francois façonne et assemble,
au gré de ses désirs, de ses humeurs
- les rumeurs du monde, les rondeurs du mou -,
de petits bouts de bois taillés et incisés.
Ainsi sciés en six et sans soucis,
troués en un,
percés en deux temps (par le haut et par le bas),
mèchés à la main,
limés et râpés sans étau (en trois mouvements),
ces petits bois en fil ou en bout,
en file et debout (assis ou couchés tout autant)
deviennent ( en trois cinq secs) objets de ses envies.
Francois troue et lisse,
cloue ou visse,
les probables hélices d’impossibles vaisseaux,
les impossibles faisceaux d’effarants phares.
Des tours s’érigent et se déguisent,
des armes s’aiguisent et font du raffut
puis, à sa guise, redeviennent morceaux de bois,
bois de porte,
porte-containers
ou
porte-clés.
François fait et défait ses rêves,
profilant ses figures
en pile ou farce.
ville
(wagons, ville, portes-containers, armes, phares...)