pour voir (notes d'atelier)

Publié le par ap

Repartir du regard posé sur un modèle et de la trace produite en retour. Repartir du dessin observé comme un enfant récite ses tables. Regarder, (s'obliger à) noter au plus près...

Puis reprendre. Regarder d'après et redessiner à partir de ce qui a été transcrit. Essayer de refaire le chemin une fois encore. Essayer encore, pour comprendre comment cela se construit, comme cela se forme. Dessiner pour voir et pour voir se faire (tant que faire se peut!). Fusain puis encre ( l'un sec, rêche, l'autre humide et fluide). Dans ce "regard d'après" laisser venir (revenir) ce que la main voit sans l’œil. Laisser aller la main sous l’œil (donner à l’œil la possibilité de voir ce que la main propose).

Et puis revenir (céder) à la couleur - ici des gouaches grossières faute de mieux! -

Recommencer. Fermer les yeux et regarder au dedans les lignes, les formes dont l’œil a retenu les saccades, les bris, les enlacements. Poser ce qui vient et faire avec : pauvres mémoires des signes muent par des automatismes.Hélas!

Faut-il accepter ce qui vient? Faut-il changer les outils, les supports, les formats ou la main qui trace? (changer de main?). Faut-il laisser l'image se faire avec ses mécanismes, ses jeux induits (intuitifs) ou faut-il déjouer les réflexes, les manières les tics, les écritures?

Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014
Cult, 08 & 09 2014

Cult, 08 & 09 2014

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A
Impressions d'hiver et diverses : voici quelques années que les traces et les coulures de la peinture se tortillent sur les "tables de cultiplication" de Philippe Agostini et de Vincent Cordebard, comme si elles cherchaient désespérément à se frayer un chemin vers quelque "dehors" espéré, sans pourtant déborder du "CADRE" dans lequel un supposé statut de noblesse de LAPEINTURE les confine, prenant toutes sortes de poses "suzanoides"et meltingpotentielles, dénouant et renouant leurs méandres, comme des asticots tricotés dans une "merda d'artista" . Ou une sorte de soupe où l' ADN de toutes les "peintures" de l' histoire chercherait à se recombiner, Une improbable mixture de miniaturiste du Moyen Age, et de dripping contemporain à la Pollock , où s' ébattent quelques olympiades désurbinées. Faut-il ouvrir une telle "boite de Pandore" ?
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A
"Faut-il, ou ne faut-il pas ?" . Quelles sont ces précautions moralisantes d'un supposé "devoir", dans des domaines - ordinairement appelés de "création artistique" - où précisément toute norme externe de ce genre est "suce Pan due" . Que toutes sortes de questions puissent librement "venir" , d'images, de gestes , d'esquisses , de tremblements, de "grammaires oulipotentielles", ou "tout ce que voudra ou Y pie pourra !" , EVE vit d' amants ! Mais inutile de ce torture là avec de la "moraline" de substitution, sauf à vouloir explorer les méandres BDSM d'une austérité d' artiste maudit qui se demande comment "serrer sa haire avec sa discipline" ! Bref, un cheminement artistique n'a pas besoin d'un quelconque jugement "moral" sur ce qu'il "faut faire ou ne pas faire" pour être conforme à je ne sais quelle "figure exemplaire de l' artiste" ! D'ailleurs, ces notes , un peu comme celles de Duchamp, peuvent parfaitement "pinailler" sur des grains de poussière, en ne demandant de "comptes" qu' à elles, MEMES : il ne faut rien, même pas rien, mine de rien .... UN NU descend toujours son propre est-ce qu' à lier ... A force de "faut pas ci, faut pas ça", faux pas sage de lavis Erge Allah marre ... ( L' Iconoclaste, verre C 2005 : la peinture n'est pas un Cult )
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E
Excès de modestie, frérot. Pas se laisser prendre non plus au piège de la fausse modestie. Et puis, il va sans doute être nécessaire de réinventer le discours : convaincu -je suis- que la peinture ne nous a jamais quittés. Et puis, pas faire l'artiste = elle n'a pas besoin de ça (c'est un cadeau empoisonné qu'on lui fait).
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E
Toujours dans la peinture. Fais gaffe de pas trop céder (quelle agression, mon Maurice).
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P
:-) <br /> Jusqu'aux cou......<br /> et, (hélas pour moi), je pense de plus en plus que c'est ma seule planche de salut. Il faut te dire, que, je crois ne pas savoir faire grand chose d'autre. - certes ce n'est pas trop dans l'air du temps... je sais, mais qu'y puis-je? - Ne faut-il pas tenir à ses saillies?